Je pense qu’on doit donner toujours l’impression d’improviser, mais en aucun cas se permettre d’improviser. J’écris tout dans un tour, je dis bien TOUT. Je ne laisse pas de place à l’improvisation, seulement un peu dans le jeu et l’échange avec le spectateur.
Cela dit, même dans ce peu d’improvisation, tout reste très encadré : je conçois une panoplie de « sorties » spécialement écrites pour chacune des situations susceptibles d’arriver et dans laquelle je puise en fonction du poisson-qui-mord-ou-non à l’une des multiples orientations créées par le tour. Soyons clairs sur ce point : même si le spectateur croit que ce qui se passe ne pouvait pas se prévoir, je l’ai emmené dans une histoire que je connais par cœur et où les sorties possibles sont assez peu nombreuses… A moi de me souvenir de la répartie qui convient pour répondre à la réaction spontanée du spectateur à tel ou tel moment.
