C’est Sacha Guitry qui le dit…
« Faire apparaître, disparaître, transformer des fleurs en colombes, d’un quatre de carreau faire un valet de trèfle, sortir de son chapeau des pendules, des œufs, c’est de la prestidigitation – mais laisser supposer, faire croire, induire en erreur – escamoter, surprendre, et mentir à la fois – emprunter une montre, l’envelopper dans un foulard, la briser d’un grand coup de marteau, en déposer les morceaux dans un coffret, et retrouver la montre intacte dans un verre : voilà bien l’Art qui s’apparente le plus à celui du Théâtre. (…) Et quand ils jouent bien leurs petits actes à tiroir, à double fond, quand ils connaissent tous les trucs et dissimulent les ficelles, les prestidigitateurs prennent alors le nom d’illusionnistes et ce sont tout bonnement d’excellents comédiens. » Sacha Guitry dans L’ILLUSIONNISTE (1922)