Si on réfléchit, on s’aperçoit que les spectateurs ne viennent jamais voir des tours précis, ou très rarement (je parle bien sûr du public lambda, pas des magiciens). On n’apprend jamais que les spectateurs veulent voir le tour des « Anneaux chinois » ou du « Journal déchiré » par exemple. Bien sûr ils ont pu déjà voir ces tours, mais leur démarche n’est jamais de venir pour revoir les classiques, comme cela peut être le cas dans le domaine de la musique ou de la danse classique par exemple. Remarquez aussi que si vous demandez à un spectateur ce qu’il aimerait voir comme tour de magie avec des cartes, vous constaterez qu’il aura très peu d’idées sur la question. Tout cela pour dire que le spectateur est parfaitement disponible pour que vous, magicien, vous l’embarquiez dans votre univers. Cette fraîcheur du spectateur dans le cadre d’un spectacle de magie est une chance inouïe quand on y pense ! En tant que magicien, nous jouissons d’une liberté qui est très précieuse. Soyons-en conscients ! Mais c’est aussi une grande responsabilité qu’il ne faut pas gâcher…
Complètement d’accord ! … en plus de vouloir rêver, le public nous en donne tous les moyens, jusqu’à nous permettre de décider ce qu’il ne peut pas demander, car manquant de connaissances … que demande le peuple ? 🙂 (ben justement, il ne sait pas … ha ha)
Amic’
Florian
Très juste, après je pense qu’il ne faut pas non plus négliger l’inconscient collectif.
En prenant une cuillère le spectateur s’attend à ce qu’elle se torde car il en a déjà entendu parler, pas forcément toutes les phases mais l’attente de voir à quel point c’est magique quand cela se tord dans ses mains.
L’attente de quelque chose de connu et sa réalisation, on pourrait comparer clean a un saut en parachute. On sait où on va aller mais le parcours est extraordinaire.
Une fois de plus, Dominique Duvivier met dans le mille !
MERCI Monsieur !
Andy Scott