La veille du drame survenu dans les locaux de Charlie Hebdo, j’ai lu le passage qui suit dans le dernier numéro de SOFILM, un de mes magazines fétiches (un magazine de cinéma avec un esprit que j’aime bien).
Vous verrez comme le concept a une résonnance spéciale en ces circonstances :
Il s’agit d’un avocat célèbre (Pascal Garbarini, avocat notamment de François Santoni et d’Yvan Colonna) qui évoque des figures d’avocats dans le cinéma. Il parle du film « Rive droite, rive gauche » de Philippe Labro avec Gérard Depardieu et Nathalie Baye. Il dit :
« La figure de l’avocat y est très intéressante. Depardieu trahit son serment d’avocat, puisqu’il dénonce son client, joué par Bernard Fresson. Je crois qu’il dit « Ce n’est pas parce que vous défendez un salaud que vous êtes un salaud », et il balance Fresson. L’opinion publique aime cette image positive du mec qui ne défend pas les salauds. Mais moi, en tant qu’avocat, je dis : qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Il a prêté serment, on ne lui demande pas de juger, on lui demande de défendre ! C’est honteux. L’avocat est un pivot de la démocratie. Tous les dictateurs ont supprimé les avocats. Parce que le métier d’avocat, même si je ne veux pas le magnifier, c’est le pouvoir de dire non. Quand tout le monde dit oui, c’est la personne qui se lève et dit non. La phrase que je préfère dans ce métier, c’est : « Maître, vous avez la parole. ». Tout a été dit, ils ont accusé de partout, et dorénavant : la parole est à la défense. Et là, vous vous levez. Et personne n’a le droit de vous couper la parole, quoi que vous disiez. Et c’est vous qui parlez en dernier. C’est exceptionnel. »
Sauvons notre chance.
Une bien belle mentalité !
Je suis CHARLIE aussi !
Bonne semaine.
Amitiés.
cavaflar