L’autre jour (le 10 avril 2014), je suis allé à une avant-première du dernier film de Lisa Azuelos « Une rencontre » avec François Cluzet et Sophie Marceau… Au cours de la traditionnelle session de « questions/réponses » qui suivait la projection, François Cluzet a dit un truc super intéressant, en fait plusieurs trucs d’ailleurs… Mais j’en ai retenu un en particulier que j’ai eu envie de partager avec vous cette semaine. Son propos était le suivant :
« Aujourd’hui le mot « divertissement » évoque quelque chose de léger, à la limite de l’inutile. Il est associé aux notions de loisir et d’amusement, alors que le mot, à son origine, vient du latin « divertere » qui veut dire « Changer de voie ». Autrement dit, le divertissement, c’est la chance d’avoir accès à d’autres vies… ».
Pas génial ce que dit notre cher acteur/passionné ? On sent le mec qui a souffert qu’on puisse considérer le fait de divertir comme une occupation ordinaire, pas super louable, alors que se donner au public est une des plus belles choses de la vie ! Il me plaît cet homme. Pas vous ?
Divertir c’est donner de l’amour, de la santé, de la vie à autrui/l’autre/le spectateur ! Et c’est lui rappeler qu’il peut réinventer sa vie tous les jours…
Ah qui si que ça me parle cette notion
Donner à son public , il sait bien le faire lui aussi
Bonne journée
Ce que dit Dominique me parle, alors je réponds parce que quand ça remue des choses fortes on a parfois juste envie de le dire, même si tout le monde s’en fiche.
Je relie ce post à celui de la semaine dernière. Au risque de plomber l’ambiance…
On dirait que notre acteur a une vision du divertissement plus positive que la vision pascalienne, et tant mieux nous en avons besoin!
Pour répondre à Bruno Noulet , tous ceux qui donnent de leur personne peuvent ressentir cela dans divers domaines, car cela renvoi à quelque chose d’universel. A un certain niveau l’art touche des choses qui sont au-delà de son domaine propre.
Le militaire avec qui j’ai discuté il y a quelques temps déjà, après son retour d’Afghanistan a vécu des choses du même ordre, dans un contexte différent.
Je me doute un peu de ce que tu entends par la création « vitale », mais le mot attire mon attention de par mes œillères d’infirmier de réanimation.
J’ai encore les yeux humides après lecture du post du 14/04. Je pense à un monsieur qui a quitté mon service sur ses 2 pieds, quel pied !
Quand nous l’avons sevré de la machine avec laquelle il respirait, dans une énième tentative, quel grand moment de voir le regard et le sourire de ce » jeune papy », qui finalement se préoccupait plus de savoir si son jardin avait bien donné, si les fleurs avaient bien poussé… Maintenant il lui reste encore de beaux jours sous le soleil, dans son jardin.
Cette façon d’être n’est pas à considérer seulement comme une façon de se raccrocher à la vie, mais aussi comme une grande leçon d’humilité pour nous tous. Cette humilité que l’on peut retrouver chez de grands artistes.
Alors j’adhère à cette vison du divertissement comme changement de voie ; non pas pour oublier la réalité, détourner le regard, mais pour montrer qu’il y a d’autres chemins ; ou encore que celui qu’on empreinte peu devenir plus serein…
Mickaël
Très intéressant et surtout très vrai ce que dit François Cluzet.
J’adore cet acteur, je le trouve sympathique et sincère, et ce bien avant le succès d’Intouchables… Un grand nom du cinéma français !
J’adore ce mec depuis « association de malfaiteurs » lorsqu’il faisait « grossir » la tortue de son grand père?, ou oncle ? je sais plus..:-).!!!