Depuis toujours ou presque, vous me voyez avec mes cheveux longs attachés par derrière, ma barbe assez courte et tout en noir. Y’a-t-il une raison ? Comment cela s’est-il passé ?
Adeline, ma collaboratrice, a souhaité que je vous écrive à ce sujet. Il se trouve que j’ai déjà abordé ce thème dans plusieurs interviews, mais cela lui semblait tout de même pertinent. J’espère que vous penserez comme elle !
Concernant la forme et la taille de ma barbe, c’est arrivé un peu par hasard vers l’âge de 22 ans, à cette époque charnière où, après mon armée, je me suis lancé à corps perdu dans la magie. J’étais simplement un tel fou de travail que je n’avais pas envie de perdre mon temps, ne serait-ce que dix minutes, pour me raser de près tous les matins ! Je me suis donc dit : tiens, la barbe… pourquoi pas ! Et je n’ai jamais changé d’avis d’ailleurs… Un coup de tondeuse tous les 2 ou 3 jours et hop, le tour est joué.
C’est un peu pareil pour les cheveux, que j’ai commencé à porter longs à cette époque également. Certes, dans les années 70, c’était la mode de toute façon, mais ce n’était pas là ma motivation. Loin d’être coquet, j’y voyais juste un bon moyen d’éviter de perdre mon temps chez le coiffeur tous les mois ! Vous avez compris : toutes les idées étaient bonnes pour me permettre de travailler davantage la magie… Un vrai fou je vous dis ! Par contre, comme je portais les cheveux lâchés, ils glissaient sans cesse vers l’avant et cela me gênait pour manipuler les cartes. Les repousser en arrière était presque devenu un tic ! J’ai donc fini par les attacher… Il n’y a qu’une année ou deux dans ma vie que mes cheveux ont subi quelques coupes. C’était dans les années 85 : mon impresario de l’époque avait, je ne sais comment, réussi à me persuader qu’un look plus classique me rapporterait davantage de contrats… Quand j’ai compris que cela n’avait rien à voir, j’ai laissé à nouveau pousser ma chevelure !
Quant à la couleur noire qui caractérise toute ma garde robe, cela remonte au début des années 90 : plus ou moins à l’époque où j’ai monté le Double Fond. Je suis parti du principe que porter du noir était la meilleure façon de mettre en valeur ma magie. La pureté et la neutralité de cette couleur laissent la part belle aux audaces artistiques. Le noir permet au public de se concentrer sur ce qui compte vraiment ! De plus, il faut bien avouer que, le poids aidant, j’ai constaté que je faisais moins gros en noir qu’avec des couleurs chatoyantes. On ne peut pas être plus clair, n’est-ce pas ?(amusant de parler de « plus clair » alors qu’on est en noir). Autre raison qui vaut le détour (oui, je suis un vrai malade dans mon genre !) : en m’habillant toujours de la même façon, je m’évite deux grandes pertes de temps : le choix quotidien (« Comment vais-je m’habiller aujourd’hui ??? ») et les séances de shopping. Quelle liberté ! Je me suis fait acheter des dizaines de pantalons noirs sur mesure, des vestes noires identiques, des centaines de chemises toutes pareilles et hop je peux changer tous les jours de vêtement… mais sans réfléchir ! Et puis, le noir, c’est bien aussi… pour truquer ! Une poche par ci, un couloir par là : on n’y voit que du feu…
Voilà, vous savez tout.
Amitiés
Dominique Duvivier
pragmatisme Duvivier.
d’ailleurs, je pense depuis longtemps que ce mot « pragmatisme » (… pour mener à bien, au mieux) est un des mots qui te caractérise le mieux.
Waouuuu…la même penderie que Brice de Nice mais en Noir lol!!!…j’adorerais voir ça !!
Amicalement
Cavaflar
‘la même penderie qu’Einstein, voire Seth Brundle. 🙂