« La vie est comme une ville. Pour la connaître il faut s’y perdre. ».
Voici ce que j’ai lu récemment (je ne sais plus où malheureusement !) et qui est le point de départ de votre nouvel opus du mois, devenu semble-t-il votre rubrique préférée : le « Magiphageuh ».
Se perdre dans la magie pour lui offrir des horizons encore meilleurs. Se perdre tout court pour pouvoir se donner de nouveaux moyens. Se laisser aller à la vie par le biais de la magie et de la création. Perdre des morceaux de soi pour se retrouver encore plus fort que jamais. Se perdre est un si joli mot finalement… N’ayons plus peur ! Perdons-nous sans cesse pour mieux nous construire et monter toujours plus haut. N’ayons plus peur de donner tout ce que nous avons ! Nous accèderons à ce que nous ne possédons pas encore et nous nous rapprocherons petit à petit de la quintessence des choses.
C’est en partie la réponse à l’éternelle question qu’on me pose : pourquoi ai-je livré telle ou telle création ? Pourquoi ai-je donné tant de mes secrets dans tel ou tel DVD ? Eh bien voilà : j’aime prendre ce risque merveilleux de me retrouver sans rien. Quel meilleur moyen de s’obliger à travailler de plus belle !? Comme je sais que je ne supporte pas de me retrouver « à nu », j’aime donner tout ce que j’ai, car je sais que cela me permettra ensuite d’aller encore plus loin. Je m’oblige ainsi à me battre encore et toujours plus ! C’est ma raison de vivre. Me mettre en danger m’aide à vivre. Je dis bien « m’aide à vivre », car pour ma part je ne sais pas bien exister, si je ne trouve pas de nouveaux sentiers à explorer. Base de toute création, du reste. Se satisfaire de ce qu’on a déjà, c’est mettre un pied dans la tombe. S’arrêter, c’est déjà mourir. Alors prenons des risques et vivons !
Certes parfois quand on crée, on ne fait finalement que « réinventer la roue ». On trouve par hasard ce que d’autres ont trouvé avant soi. Faut-il être déçu ? Bien au contraire. C’est le lot de tout créateur et c’est la preuve qu’on est sur le bon chemin. D’une part l’expérience nous apprend l’humilité (savoir reconnaître l’intelligence de nos prédécesseurs) et d’autre part elle nous construit : on vient en effet d’avancer vers des chemins nouveaux pour son propre entendement et c’est ce qui compte le plus ! Il est sain de travailler en partant du principe que rien n’existe avant soi-même… pour un temps ! Rien de tel pour faire travailler ses « muscles créateurs ». L’idée : créer tout de toutes pièces et revenir ensuite seulement à la réalité pour confronter ses « nouveautés » à tout ce qui a été déjà créé avant soi ! Avec cette attitude, on se donne les moyens d’aller de l’avant, plutôt que d’attendre qu’un autre ait trouvé avant nous l’astuce qui fera date… dans quelque temps !
Le concept de la ville qu’on explore en s’y perdant, résume assez bien ma vie et ma magie en particulier. Je suis insatiable de tout, parce que je sais que bientôt je ne pourrai plus jouir de rien. Comme tout un chacun, la mort me guette. Oui, mais elle nous surprend tous, car justement nous ne savons jamais combien de temps il nous reste. Plus les années passent plus la question se pose naturellement, mais n’oublions jamais qu’un jeune de 20 ans peut mourir tout aussi vite ! Tout est impermanent et bizarrement je trouve cela tout à fait réjouissant. Quelle chance d’être pressé par le temps qui passe inéluctablement ! Battons-nous tout de suite comme si nous allions perdre la vie immédiatement ! N’attendons rien d’autre que de nous sublimer tout de suite ! Cessons de nous plier à je ne sais quelle convention pour commencer à réfléchir ! Je trouve particulièrement jouissif de travailler sur une approche magique ou autre, comme si demain était notre dernier jour. Se donner c’est le meilleur des cadeaux que l’on puisse se faire, car c’est lorsque l’on n’a plus rien, que l’on devient le plus riche.
Voici quelques pistes à méditer, en attendant d’aller par exemple découvrir notre bonne vieille capitale d’une façon un peu différente… Et qui sait ? En vous perdant dans Paris, peut-être allez-vous inventer quelque chose de nouveau ?!
Bonne route à tous
Amitiés
Dominique Duvivier
« Droit devant soi, on ne va pas très loin, ce chemin ne nous apprend rien. On doit s’égarer pour mieux se trouver. »
Antoine de Saint Exupéry, »Le Petit Prince »
Une philosophie, un art de vivre! Merci!
De mémoire c’est une citation de Pierre Assouline…….non je déconne j’ai gogolisé LOL…..Par contre Colette disait « le plus difficile ce n’est pas de donner mais de tout donner » enfin quelque chose d’approchant en tout cas…Le problème c’est bien d’avoir la paire de Coronès qui va avec quoi….!Pas facile , moi je trouve….Merci pour ces trésors !
Amicalement
cavaflar