J’ai lu dans « Le Nouvel Observateur » (très bon magazine pour les « curieux de tout »), une interview remarquable de l’écrivain américain Jonathan Franzen, auteur du célèbre « Corrections ». J’ai découvert un homme fou comme j’aime, un fêlé de la belle ouvrage, un fondu de travail, un vrai créatif qui m’a parlé dans mes tripes. Vous pouvez lire l’intégralité de l’interview sur www.bibliobs.com mais en voici déjà un extrait qui m’a particulièrement marqué :
Le Nouvel Observateur : Vous ne mettez plus des milliers de pages à la poubelle ?
Jonathan Franzen : Je jette toujours beaucoup, mais pas quand je suis lancé. Ce que je mets au panier, ce sont les tentatives d’écriture : j’essaie, je laisse de côté, je réessaie, je laisse à nouveau de côté. C’est ce que j’ai fait ces sept dernières années. J’ai incontestablement gagné en aisance. Cela fait trente ans que je fais ce métier, j’ai passé la barre des dix mille heures de travail qui est, paraît-il, le seuil qui vous permet de devenir vraiment bon dans ce que vous faites.
N.O : Franchir ce cap n’empêche pas les mauvais écrivains de le rester, mais on ne peut pas espérer devenir bon si on n’en est pas passé par là.
J. F. : Exactement. La difficulté, c’est de savoir quoi écrire, puis de croire à ce que l’on fait et de trouver le ton qui convient.
10 000 heures de travail pour être bon dans ce qu’on fait !!!!!!!!!!………………..Bon…………………………….Ben…………………………………………………………………j’y retourne!