Bonjour à tous,
Pour aujourd’hui, voici encore un commentaire reçu de « Ohdaesu » accompagné de mes réponses, en espérant que cela vous plaise autant que la semaine dernière (encore des records de visites battus) !
Sachez que je suis très sensible à votre fidélité chers lecteurs !
Amitiés
Dominique Duvivier
Ohdaesu : (…) nous sommes de vrais magiciens parce que l'espace d'une seconde (sans prétention aucune, car je pense pour ma part ne pas y être encore parvenu vraiment) nous créons une porte sur l'imaginaire, sur le rêve, nous amenons ce dernier dans la réalité et cela est bien réel ; le fait que cela (ne…) soit qu'une illusion n'enlève rien au fait que quelques secondes avant la question "comment fait-il ?" le rêve fut et demeure réalité. (…)
DD : C’est tout à fait cela. Je crois vraiment que si la magie (la prestidigitation), le cinéma et plein d’autres « machines à rêver » sont à notre disposition, c’est que, par instant, nous pouvons vraiment devenir le chevalier qui extermine la vermine et qui saute sur son destrier pour permettre à la veuve éplorée de retrouver un peu de bon temps avec lui… Je m’égare mais tu comprends ce que je veux dire !
O : Cela me fait penser au travail d'écriture dans lequel je suis en ce moment et qui me donne beaucoup de fil à retordre, je recherche autant que faire se peut la pureté des gestes, des routines,… Mais malheureusement je me trouve emprisonné, l'anus entre deux tabourets (;) ) : d'un côté, la conception d'un echainement, d'une routine du point de vue strictement technique et la magie pure, les deux jusqu'à maintenant ne semblent jamais se concilier, s'harmoniser. Quand je me retrouve face à une routine personnelle souvent je suis incapable de la voir autrement que sous un angle purement technique : résultat : si je me place comme spectateur je ne vois pas la magie (pourtant pour avoir testé sur des spectateurs, l'effet fonctionne et des fois très bien mais… pas sur moi donc…) Poubelle ! 🙂 Je me retrouve ainsi dans une situation d'impasse dans ma tentative de démarche créative…
DD : Je te comprends mais je comprends surtout que tu essaies de te sortir de l’impasse et c’est énorme. Je connais plein de magiciens qui ne se posent jamais de questions et qui sont heureux de rester dans leur trou noir !
Pose-toi la question (si toutefois elle ne s’est encore jamais posée dans ton bulbe pourtant parfaitement irrigué !) de ce que tu veux donner avec la magie. Pourquoi tu en fais et vers quoi tu tends ?
Si tes réponses sont peu rapides à venir c’est que tu dois encore avoir à prouver, à te prouver des choses en technique… alors continue de te faire plaisir avec et, dès que tu sentiras que cela change, reviens vite au chemin initial : celui qui consiste à bâtir ton tour avec autre chose que de « l’épate » ! Tout devrait sembler plus clair dans cette seconde période de ton boulot. Voilà, ce n’est qu’un avis !
Merci encore beaucoup pour ton nouvel article 🙂 Et merci de prendre le temps d’ainsi répondre avec précision et générosité :)Merci à toi, tout cela m’aide énormément et j’espère aide d’autres magiciens qui viennent naviguer en ces contrées « duviviennes » si je puis dire 😉
Tu ne t’égares point du tout en parlant entre autre de cinéma : si il y a bien deux arts qui sont très étroitement liés, il s’agit bien de la magie et du cinéma (dont je suis un immense adepte) et les ponts sont nombreux à commencer par des noms : Houdin, Meliès, Orson Wells, Hitchcock, Fritz Lang et bien d’autres : je pense même que magie et cinéma se nourissent l’un l’autre. Je pense que la magie qu’ils procurent est assez similaire. Quand je monte une routine pour ma part je la vois comme un court-métrage, un mini-film… Un bon tour, c’est un bon film et vice-versa, c’est-à dire un moment qui immerge le spectateur dans une autre réalité, dans un rêve, le top étant de faire accepter totalement la suspension d’incrédulité au spectateur. Et un paramètre de plus pour faire un miracle… ça fait beacoup ça 😉 on ne s’en sort jamais :p
Je crois justement avoir répondu à ta question, à ma question, je cite : « de ce que tu veux donner avec la magie. Pourquoi tu en fais et vers quoi tu tends ? » Je pense que, comme dans un dessin animé de Miyasaki, le but est de faire totalement lacher prise au spectateur, quelques minutes,le temps d’une routine, que la suspension d’incrédulité soit totale pour faire soudain jaillir d’une réalité aux lois de la nature figées un miracle 😉 mais je m’égare aussi 😉 Qu’en penses-tu ?
Merci encore beaucoup et à plus 😉